Apprentissage : des mesures positives pour les jeunes mais des précisions encore nécessaires

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La réunion d’arbitrage sur la concertation relative à la transformation de l’apprentissage a eu lieu le 9 février en présence du Premier Ministre, de la ministre du Travail, du ministre de l’Education nationale et de la ministre de l’Enseignement supérieur.

L’UNSA y était représentée par Luc Berille, Secretaire général et Vanessa Jereb, Secretaire nationale.

Sur la base du rapport présenté le 30 janvier dernier, le gouvernement a présenté ses arbitrages, indiquant toutefois que la négociation sur la Formation professionnelle en cours apportera certaines précisions.

L’UNSA estime que les orientations générales concernant les jeunes eux-mêmes vont dans le bon sens. L’augmentation de la rémunération des apprentis, l’aide au permis de conduire sont positives.

Mais il manque une prise en compte ds problématiques de logement ou d’achat d’équipements qui constituent parfois des freins puissants pour nombre de jeunes et de leur famille.

L’UNSA apprécie également positivement le dispositif visant à éviter une perte d’année pour des jeunes en interruption de contrat de travail, tout comme la consolidation de passerelles entre les différentes voies de formations ainsi que la création d’un SAS pour les prépa-apprentissage.

L’UNSA note que plusieurs mesures, telles le principe de simplification des aides à l’embauche, visent à faciliter l’engagement des entreprises dans l’apprentissage. Elles placent les entreprises devant leurs responsabilités et l’UNSA considère qu’elles impliquent de leur part une obligation de résultats.

À ce titre, l’UNSA, si elle salue la création d’une certification pour les maîtres d’apprentissage, revendique une reconnaissance plus forte, notamment au plan des rémunérations.

Par ailleurs, l’UNSA note que plusieurs mesures visent l’élaboration des contenus des diplômes professionnels, les règlements d’examens et les référentiels de formation. Elle souhaite qu’elles soient clarifiées, notamment les modalités de co-décision qui y sont associées.

L’UNSA estime enfin que le principe de totale liberté de création et de développement de CFA que le gouvernement veut inscrire dans la loi pourrait entrer en contradiction avec les schémas régionaux de formation, outils d’harmonisation de l’offre de formation. Elle s’inquiète du déséquilibre qui pourrait en résulter entre les différentes voies de l’alternance, qu’elle soit sous contrat de travail ou sous statut scolaire.