Les politiques d’austérité décidées en France et dans la plupart des pays européens sont inacceptables. Elles mettent à mal la cohésion sociale, frappent les plus fragiles, risquent d’entraîner une nouvelle baisse de l’activité économique, un accroissement du chômage et de rendre impossible la réduction des déficits. Au contraire, il faut une relance économique tournée vers la satisfaction des besoins sociaux et respectant les impératifs écologiques. Cela nécessite une plus juste répartition des richesses, la réduction des inégalités, des investissements publics et privés, un renforcement des régulations de la finance et de l’économie. La nécessaire réduction des déficits doit être le fruit d’une autre politique économique et sociale.
L’Union européenne doit rapidement consolider les moyens de solidarité vis-à-vis des pays de la zone Euro dont les dettes publiques font l’objet de spéculations financières. Il faut combattre le dumping social en renforçant le socle social européen, en particulier avec la mise en place d’un salaire minimum dans chacun des Etats membres.
L’Union européenne doit garantir les droits sociaux fondamentaux face aux règles du marché et de la concurrence. Il faut donner les moyens à des services publics de qualité de jouer tout leur rôle. L’harmonisation de la fiscalité des entreprises est une nécessité urgente. La création d’emplois de qualité, la réduction du chômage et en particulier pour les jeunes, la pérennité des systèmes de protection sociale et la non qualification des associations en tant qu’entreprises sont dépendants à la fois des décisions nationales et des réponses européennes.
Face à ces enjeux, les organisations syndicales CFDT, CGT, CFTC, FSU, Solidaires, UNSA et DGB interpellent le Parlement européen le 15 décembre 2010et avec la CES (Confédération Européenne des syndicats) afin que soit donné la priorité à l’emploi et à la croissance.