Le bilan de l’enseignement des langues à l’école est mitigé : de l’immersion à la précocité, les sujets de la didactique font débat, le bilinguisme reste une filière porteuse de vertus et de faiblesses, le multilinguisme comporte un choix des langues pertinent mais peu diversifié.
La formation continue est le complément indispensable de la formation initiale, les langues sont un atout pour l’emploi et la compétitivité. Les entreprises, acteurs clés de la formation linguistique, expriment des insatisfactions et des attentes.
L’environnement pour l’appropriation des langues est contrasté par un manque d’affichage des langues alors que les actions pour transmettre l’alsacien sont un modèle à suivre.
La politique régionale linguistique est insuffisamment axée sur le multilinguisme D’une politique du bilinguisme « ambitieuse » à l’absence de choix forts pour une politique du multilinguisme, il existe une volonté de renforcer les partenariats en Alsace et avec l’Allemagne.
Le CESER veut faire de l’Alsace un carrefour des langues.
Pour la formation initiale il préconise d’arriver en fin de scolarité avec les pré-requis suffisants. Le CESER propose de : repenser la place et le rôle de l’enseignant, faire évoluer la pédagogie et de faire du bilinguisme un tremplin naturel vers le multilinguisme.
Pour la Formation continue, le CESER veut faire des langues un atout pour l’emploi et l’attractivité .
Le CESER propose une Gouvernance qui agisse pour une Alsace plurilingue.
Le CESER-Alsace défend l’idée que l’enseignement des langues étrangères doit se faire dès le plus jeune âge. Il paraît également naturel de développer et d’optimiser la filière bilingue d’enseignement de la langue allemande pour des raisons à la fois historiques, culturelles et économiques. Il est tout aussi essentiel d’élargir l’offre linguistique à d’autres langues que l’allemand ou l’anglais, l’enjeu étant de faire de la maîtrise d’une première langue le tremplin naturel vers d’autres langues. Le pragmatisme doit être de mise pour adapter les niveaux en fonction des objectifs.
Pour l’UNSA, l’apprentissage d’une ou de plusieurs langues étrangères est incontestablement un facteur qui permet à un jeune de construire son avenir personnel et professionnel et, finalement, de réussir sa vie en société.
L’avis du CESER Alsace contribue : • à l’égalité des chances par une insertion professionnelle réussie, • à l’éducation à la citoyenneté par l’ouverture d’esprit et la compréhension d’autres façons de penser et d’agir, • à la promotion sociale en donnant les clés pour tirer avantage de la formation tout au long de la vie.
Ce sont des valeurs auxquelles l’UNSA tient beaucoup et nous constatons que les préconisations de cet avis vont dans ce sens. L’UNSA approuve plus particulièrement celles qui concernent le volet pédagogique. L’efficacité pour apprendre une langue étrangère n’est pas seulement une question de volume horaire hebdomadaire uniforme pendant des années. Les résultats obtenus en formation continue démontrent bien qu’une réflexion plus large sur l’organisation pédagogique est nécessaire. Nous rappelons que le niveau A2 du cadre européen de référence peut être atteint avec une centaine d’heures de formation professionnelle continue.
Nous relevons aussi avec satisfaction l’intérêt que l’avis porte sur la formation par la voie de l’apprentissage et sur les filières de formation technologique et professionnelle.
Enfin l’avis interroge sur la place que pourraient tenir d’autres langues que l’allemand et plus particulièrement de l’anglais. La poursuite de la mise en place des classes bi langues, déjà bien présentes, constitue à ce titre une réponse appropriée.