Le sommet final de la jeunesse du projet « Dialogue entre les organisations syndicales turques et européennes, avec un accent sur les jeunes travailleurs » s’est tenu à Antalya en Turquie du 26 au 28 octobre 2016.Cette action financée par l’Union européenne, a réuni près de 210 jeunes de 80 organisations syndicales.
Lors de l’intervention des représentants des syndicats turcs, notamment Kani Beko, président du DİSK et Pevrul Kavlak, secrétaire général du TÜRK-İŞ, un moment de recueillement a eu lieu en l’honneur de trois jeunes camarades turcs décédés en juillet. Tous les intervenants ont insisté sur l’importance du développement de la Turquie au sein de l’Europe et ont fermement condamné tout acte mené à l’encontre de la démocratie.
Linda Chenouf, qui représentait l’UNSA, a participé à une table ronde au cours de laquelle elle a pu apporter des éléments complémentaires sur les thèmes abordés, tels que l’emploi des jeunes (Garantie Jeune), l’égalité des genres, le changement climatique (COP21), l’organisation des jeunes, ou encore l’intégration des travailleurs refugiés et migrants.
La mondialisation devient problématique dans la mesure où elle ne permet pas une équité des droits sociaux, et accroît le nationalisme et le populisme. La crise économique et sociale qui en découle impacte principalement les jeunes, turcs et européens, mais aussi migrants et réfugiés, cantonnés aux contrats précaires.
Les jeunes militants rencontrent les mêmes problématiques, et en tant que représentant des jeunes travailleurs, ont les mêmes revendications :
• des emplois décents ;
• des droits égaux en termes de protection sociale ;
• des apprentis et stagiaires justement rémunérés ;
• des formations en langues afin de construire des ponts entre les cultures ;
• une réelle égalité des genres dans l’accès à tous les emplois ;
• une participation active à la vie sociale et civile.
Tom Vrijens, président du comité des jeunes de la CES, a clos la session en évoquant le succès de cette coopération entre jeunes turcs et européens, capables de s’organiser, représenter et défendre la jeunesse. Plusieurs outils validés par les organisateurs, ont été transmis aux jeunes militants afin de les soutenir dans leurs actions.