Le gouvernement prévoit de grandes réformes pour rénover notre modèle social. Certaines de ces réformes devraient entrer en vigueur dès la fin de l’été. Parmi celles-ci, le transfert des cotisations salariales de l ‘assurance maladie et l’assurance chômage sur la cotisation sociale généralisée (CSG) devrait être effective le 1er janvier 2018.
Notre Organisation Syndicale n’est pas opposée, par principe, à un tel transfert de cotisations, l’assiette de la CSG étant plus large donc, plus équitable.
Cette mesure concernera tous les retraités assujettis aujourd’hui à un taux de CSG de 6,6 % qui passerait à 8,3 %, soit une augmentation de 1,7 %.
Par ailleurs, nous notons avec satisfaction que les retraités les plus modestes, n’étant pas assujettis à la CSG ou juste au taux réduit de 3,8 % ne seraient pas concernés par cette majoration.
Toutefois, pour les retraités dont le revenu fiscal de référence est supérieur à 14 375 € (pour une part fiscale), leur pouvoir d’achat serait amputé de 1,7 %.
L’exonération de la taxe d’habitation qu’il est envisagé d’étendre pour compenser cette perte aurait un plafond de 20 000 € (par part fiscale).
Par conséquent, pour environ 40 % des retraités (revenu fiscal de référence supérieur à 20 000 €), leur pension diminuerait bien de 1,7 %.
Nous défendons avant tout la place du retraité dans la société et restons solidaires du monde du travail. Les retraités jouent un rôle important par leur investissement, leur statut de citoyen, leur place de consommateur. Ils sont le plus souvent, acteurs du lien social comme aidants familiaux ou (et) bénévoles associatifs ou simplement dans la vie citoyenne et contribuent à la solidarité entre les générations.
Il ne faut pas oublier que les retraités ont déjà largement contribué ces dernières années aux efforts de solidarité (mesures fiscales, suppression ½ part, suppression de l’exonération des majorations familiales, CASA ; ou encore gel des pensions…).
L’UNSA Retraités est très attachée au maintien du pouvoir d’achat des retraités qui, pour la plupart, ne sont pas des nantis. Il nous apparaît donc injuste que seule une partie de la population ait à subir une diminution de son pouvoir d’achat surtout pour financer une assurance qui deviendrait universelle.
En outre, les pensions des retraités sont aujourd’hui indexées sur l’indice des prix à la consommation, ce qui n’est pas une méthode satisfaisante pour le maintien du pouvoir d’achat des retraités en rapport avec l’évolution du niveau de vie des citoyens (voir les rapports du COR).
Avec ce système, chaque année, ils perdent 1 % par rapport au salaire des actifs (salaire mensuel de base) qui progresse plus vite que l’inflation.
L’UNSA Retraités revendique :
- Que la revalorisation des pensions tienne compte à la fois de l’évolution des prix et de l’évolution du salaire annuel moyen,
- Qu’il n’y ait plus de petites pensions inférieures au SMIC pour une carrière complète,
- Que les pensions soient revalorisées au 1er avril et non pas au 1er octobre,
- Que le pouvoir d’achat des retraités ne soit pas à nouveau amputé par cette hausse de 1,7 % de CSG ; ou alors, que cette hausse soit totalement compensée comme pour les actifs.