Cependant, il faut rester vigilant sur les possibles effets d’aubaine. L’alternance ne doit pas entrer en concurrence avec les embauches de personnes qualifiées et de jeunes diplômés.
En effet, derrière une forte croissance du nombre d’apprentis, boostée par un soutien financier, se cache un modèle de l’apprentissage déséquilibré avec une hausse plus importante pour les formations postbac et les formations supérieures (35 % de formations bac +3 aujourd’hui contre 21 % en 2018).
Au moment où beaucoup de secteurs sont en déficit de candidats et de compétences, le ciblage des aides, une redéfinition des coûts contrat dans les CFA où les investissements sont plus lourds (bâtiment, industrie…) doivent être des pistes pour dynamiser la formation vers les métiers à plus fort besoin de main d’œuvre.
Dans le cadre des concertations à venir sur la réforme de la formation professionnelle », et en particulier sur la thématique « Encourager durablement le recours en alternance », l’UNSA demandera que le sujet « Attractivité des métiers et secteurs en tension » soit débattu.