Les bénéficiaires du RSA méritent mieux qu’une opération de communication

Alors que le projet de loi pour le Plein emploi est encore en débat à l’Assemblée nationale, les députés ont déjà adopté par amendement l’obligation de 15h d’activité pour les bénéficiaires du RSA. Pour l’UNSA, cette mesure ne répond pas aux enjeux de l’accompagnement des demandeurs d’emploi.

Le projet de loi pour le Plein emploi a notamment pour ambition d’inscrire automatiquement sur la liste des demandeurs d’emploi les bénéficiaires du RSA. Cette mesure est positive car elle permet ainsi de les identifier et surtout leur garantir un accompagnement pour retrouver un emploi.

rsa.jpg, oct. 2023

Le texte présenté au Conseil des ministres ne prévoyait pas de fixer un nombre d’heures minimum dans la loi, ce qui autorisait une souplesse d’appréciation bienvenue pour les personnels du service public de l’emploi. Mais le Sénat avait souhaité graver ce principe dans le marbre lorsque le texte lui a été soumis. Un amendement du groupe Les Républicains voté à l’Assemblée nationale rend désormais obligatoire une durée hebdomadaire d’activité de 15 heures comportant notamment des actions de formation, d’accompagnement et d’appui.

Pour l’UNSA, cette mesure ne répond pas aux enjeux essentiels de l’accompagnement des bénéficiaires du RSA. Ce sont surtout des moyens pour les accompagner dont ils ont besoin ! Or, ils sont actuellement insuffisants, notamment pour ceux qui nécessitent un soutien social avant l’accompagnement vers l’emploi. De plus, le gouvernement a décidé de geler dans la loi de finances 2024 l’enveloppe dédiée à l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée » ce qui nous semble particulièrement inquiétant.

L’accompagnement des demandeurs d’emploi et des bénéficiaires des minimas sociaux mérite mieux que ce type de mesures qui relèvent d’une opération de communication.