Le texte présenté au Conseil des ministres ne prévoyait pas de fixer un nombre d’heures minimum dans la loi, ce qui autorisait une souplesse d’appréciation bienvenue pour les personnels du service public de l’emploi. Mais le Sénat avait souhaité graver ce principe dans le marbre lorsque le texte lui a été soumis. Un amendement du groupe Les Républicains voté à l’Assemblée nationale rend désormais obligatoire une durée hebdomadaire d’activité de 15 heures comportant notamment des actions de formation, d’accompagnement et d’appui.
Pour l’UNSA, cette mesure ne répond pas aux enjeux essentiels de l’accompagnement des bénéficiaires du RSA. Ce sont surtout des moyens pour les accompagner dont ils ont besoin ! Or, ils sont actuellement insuffisants, notamment pour ceux qui nécessitent un soutien social avant l’accompagnement vers l’emploi. De plus, le gouvernement a décidé de geler dans la loi de finances 2024 l’enveloppe dédiée à l’expérimentation « Territoires zéro chômeur de longue durée » ce qui nous semble particulièrement inquiétant.
L’accompagnement des demandeurs d’emploi et des bénéficiaires des minimas sociaux mérite mieux que ce type de mesures qui relèvent d’une opération de communication.