L'intersyndicale CFTC/CFDT/UNSA s'était fait assister d'un expert (le cabinet ORSEU) afin de vérifier la réalité des difficultés économiques de l'entreprise et l'accompagner en négociation. Il s'agit là d'un point essentiel car seules de réelles difficultés économiques peuvent justifier un tel accord.
Les salariés ont accepté un gel des salaires sur les 3 années 2013 à 2015 et une réduction de 5 jours de RTT. En contrepartie, l'entreprise a accepté d'affecter à l'usine de Rouffach un important projet qui permet de sécuriser l'emploi pour les 2 ans venir. Le gel des rémunérations s'applique également aux cadres dirigeants et mandataires sociaux et la remontée de dividendes à la maison mère allemande a été encadrée. Conformément à la loi, l'accord est assorti d'une clause pénale et il sera automatiquement caduc en cas de rétablissement plus rapide que prévu de la rentabilité.
Malgré les importants sacrifices consentis par les salariés, cet accord est très supérieur aux accords de compétitivité (type Renault) conclus avant la loi de sécurisation. Les salariés ont pu s'assurer que l'entreprise ne mentait pas sur sa situation économique et ils ont obtenu d'importantes garanties pour le cas où l'employeur ne tiendrait pas ses engagements.
L'UNSA y voit l'illustration du fait que la loi de sécurisation constitue un incontestable progrès social.